mercredi 11 juin 2025

Lire à voix haute, écrire avec un stylo

Mes interventions dans les écoles Saint-François d'Assise (au coeur de la Belle de Mai), Sacré Coeur (entre la place Jean Jaurès et le boulevard de la Libération) et Notre-Dame de France (Vauban) en mai-juin 2025, me confortent dans la volonté de poursuivre mes interventions dans les écoles en 2025-2026.

La première version des Enquêtes de Liliane et Ladrouille, auto-éditée, date d'il y a 10 ans, déjà. Les versions actuelles, reprises par L'Harmattan Jeunesse, ont été éditées entre 2021 et 2022. Fait nouveau : je croise de jeunes lecteurs qui ont lu toute la série ! Preuve qu'il ne faut pas se précipiter, dans une époque d'agitation permanente, et que le temps et la patience sont essentiels quand on publie des livres.

Je suis toujours aussi admiratif du travail de fond, quotidien et si peu mis en valeur, que les enseignants réalisent auprès des élèves. Inciter à la lecture et à l'écriture, à l'heure des écrans et de l'incessante succession d'images et de bruits, c'est un défi contre cette société ultra-médiatisée qui affirme chaque jour, sur un ton péremptoire et condescendant, que tout est fichu, que les jeunes ne lisent plus, que les parents sont fautifs, que les smartphones ont tout détruit, que l'école ne sert plus à rien. Il est d'ailleurs paradoxal de voir ces donneurs de leçons déblatérer sur les écrans... et le faire savoir sur ces mêmes réseaux sociaux et plateaux TV, où ils sont constamment invités ! Le débat se situe sans doute dans ces questions, mais les réponses nécessitent de refuser cette agitation, cette surenchère de réformes éducatives, cette course à la proposition la plus déconnectée du terrain. 

A ma manière et à ma toute petite échelle, lors de nos échanges avec les classes que je rencontre, sans tabous ni questions censurées, j'essaie de faire passer trois messages en me servant de ma propre expérience d'écriture :

1) J'écris mes histoires sur des cahiers que je montre aux élèves, j'utilise des porte-mines, c'est pratique pour pouvoir écrire partout où je le veux. Je leur montre mes cahiers, mes tapuscrits et le livre finalisé. Mon imaginaire a besoin de cette relation entre ma main gauche et mon cerveau pour écrire. Cela désacralise le rapport à l'écriture et les élèves y sont sensibles.

2) J'utilise ensuite l'ordinateur pour réécrire mes histoires et les mettre en page, grâce à la fonction "dictaphone" du logiciel, extrêmement pratique, même si j'explique aux élèves que cela nécessite toujours une relecture pour corriger les fautes que le logiciel ne reconnaît pas (à et a, par exemple). Je montre ainsi que la technologie et l'IA sont au service de l'écrit, pas l'inverse, dans mon cas. Je montre surtout que lire à voix haute pour que le texte s'affiche sur mon écran, cela m'est essentiel pour que mon texte soit relu, que je l'écoute par moi-même, que je relève les erreurs de sens, les fautes de grammaire et de conjugaison, les problèmes de concordance des temps, les répétitions, les phrases trop lourdes... Je me suis même prêté au jeu de la lecture à voix haute devant les élèves de Notre-Dame de France, en lisant les premières pages de la sixième Enquête de Liliane et Ladrouille que je suis en train d'écrire: en direct, ils ont pu se rendre compte qu'à travers cet exercice, j'ai déjà relevé des erreurs. L'éducation par l'expérience...

3) Si l'écriture est le moyen par lequel, dès mon plus jeune âge, j'ai exprimé mes joies, mes doutes, mes questionnements, mes colères aussi, j'invite chaque élève à trouver le moyen par lequel il va pouvoir s'exprimer : le sport, la danse, la musique, le dessin, le théâtre, la lecture, etc. 

Ainsi, je crois pouvoir dire que je contribue, par ma venue dans les écoles, à prévenir l'échec scolaire et l'illettrisme, avec des moyens très simples et accessibles. Savoir lire et écrire, comme je le leur explique, c'est être autonome : adultes, ils n'auront besoin de personne pour déchiffrer un contrat de travail, un bail de location, une ordonnance, que sais-je encore. Quand on n'a pas cette possibilité de comprendre ce qu'on lit, on souffre, on est seul et surtout on devient la proie facile des malfaisants.

C'est un privilège d'être lu. De voir mes livres affichés au mur d'une classe. De répondre aux questions des élèves, toujours pertinentes, et sans artifices. Je veux remercier Jessica Estorach et toute l'équipe de école Saint-François d'Assise, Faustine Damaz pour sa fidélité et toute l'équipe de l'école Sacré Coeur,  ainsi que Stella Uras et toute l'équipe de l'école Notre-Dame de France.






vendredi 2 mai 2025

PRIX PADIMA PRISEN

L'épisode 4, "La machine à démonter le temps", a été sélectionné pour un prix littéraire organisé par Martine Vanderheyden-Lundahlune, éditrice belge qui est également enseignante en Norvège, et que j'ai rencontrée en février dernier, lors de la Foire aux livres jeunesse et du jeu de Malemort-sur-Corrèze. 

Si le coeur vous en dit, vous pouvez inscrire votre école ou votre classe à ce prix littéraire, en tant que jury, et voter pour mon livre ! 

Cette démarche est surtout le prétexte à des échanges entre des classes de France et de Norvège, ne serait-ce que par l'intermédiaire de visios. Et cela incite à la lecture...

Infos : http://www.editionsnakuonaforlag.net

lundi 3 février 2025

FOIRE DU LIVRE JEUNESSE ET DU JEU DE MALEMORT 2025

Présent pour la deuxième fois à ce salon en terre corrézienne, c'est une édition 2025 qui restera marquante pour tous les auteurs.

C'est pour moi un privilège et une joie indicible de constater que mes livres touchent des lecteurs à travers la France (et le monde entier puisqu'ils voyagent jusqu'au Canada et en Grèce !). Chaque fois que je me rends dans une école ou un collège, je suis épaté (et pas seulement de chataignes) par l'engagement quotidien des enseignants pour la lecture et l'écriture, et par la créativité des élèves, moi qui ne supporte pas qu'on les prenne pas pour des imbéciles, des ignares et quand on laisse libre cours à leur imagination.

Les ateliers que je propose, autour de l'initiation à l'écriture d'un polar, allient à la fois exigence de l'écriture et plaisir d'écrire. Ainsi, ma plus belle preuve de reconnaissance, c'est un élève qui invente une histoire à partir de son quotidien : son récit débute dans un stade de rugby (près de Brive-la-Gaillarde !), des sangliers ont volé tous les ballons du match pour manifester leur mécontentement. Sympa, non ?



Certains sont venus au salon acheter un livre parce qu'ils m'ont accueilli dans leur classe, d'autres ont déjà lu un épisode des Enquêtes de Liliane et Ladrouille (parce que la bibliothèque de l'école en a acheté un) et veulent lire les autres.

Je tiens à souligner la chaleur humaine de l'équipe de la Foire du livre jeunesse et du jeu de Malemort et son organisation parfaite, l'efficacité de Corrèze Télévision (voir débat ci-dessous avec ma pomme), la librairie A la croisée des mots pour sa présence et sa réactivité à chaque vente.

Je suis reparti de ce salon encore plus enthousiasmé par les projets qui naissent, l'envie de revenir en 2026, les fous rires avec mes consœurs et confrères qui ne se prennent pas au sérieux...

La sixième enquête est en route et débute pendant un concert de jazz...










Table ronde, avec Eric Coudert (auteur jeunesse), Valentin Delbreil (Président de l'association de la bibliothèque de Malemort, fondateur et organisateur de la Foire Du Livre Jeunesse de Malemort).


lundi 9 décembre 2024

Foire au Livre Jeunesse et du Jeu de Malemort-sur-Corrèze - édition 2025 : c'est parti !

Je serai présent, pour la deuxième fois, à cet événement formidable dans cette si belle région ! 

Ce sera les 1er et 2 février 2025, mais, dès le vendredi 31 janvier, j'interviendrai dans des classes pour mes livres !







Trois nouvelles rencontres avec les écoles marseillaises

Le 4 novembre 2024, j'étais invité par l'école Sacré Coeur Roucas Blanc (Marseille 7ème) pour intervenir dans deux classes et échanger avec les élèves autour de mes polars.


Le 29 novembre, c'est l'école Notre Dame Saint Théodore (Marseille 1er) qui m'invitait dans cette oasis au coeur du quartier Belsunce, pour rencontrer les élèves de CM1 et répondre à leurs questions sans filtres ni tabous, un débat vraiment passionnant et un temps de partage vraiment sympathique ! Les enfants m'ont vraiment épaté (et pas seulement de canard) quand ils ont proposé, pendant mon animation "La machine à fabriquer des polars", le nom de la grande Anne Sylvestre comme héroïne de leur histoire. 



 




Enfin, le 3 décembre, j'étais de retour au CDI du collège Notre-Dame de la Jeunesse (Marseille 11ème) pour rencontrer les élèves de 6ème, répondre à leurs questions vraiment pertinentes et passionnantes, et partager l'amour des mots. D'ailleurs, ils m'ont fait un joli cadeau en m'offrant un jeu des 5 familles correspondant aux personnages de mes 5 romans et entièrement réalisé par leurs soins et avec leur imagination !

Je veux, une nouvelle fois, saluer le travail exceptionnel des enseignants et documentalistes qui se démènent pour transmettre le goût de la lecture et de l'écriture. 
Mille bravos à eux et à leurs élèves !

 

 



mercredi 12 juin 2024

Emission "C'est que du bonheur" sur Dialogue RCF






Merci à Maud de Bourqueney pour son émission "C'est que du bonheur" sur Dialogue RCF !

C'est toujours un plaisir de revenir dans cette radio où j'ai débuté, en 1992, quand je me destinais à devenir journaliste... J'y suis resté animateur bénévole jusqu'en 1994 puis de nouveau entre 2012 et 2014.

Un enfant le nez dans un livre… Si à une certaine époque, on pouvait l’inviter à en sortir pour aller jouer avec ses copains, aujourd’hui, cette image a tout d’un idéal et d’un évènement presque sacré qu’on n'a pas envie d’interrompre.

Comment donner aux enfants l’envie de lire ?

Rencontre avec Nicolas Céléguègne, auteur marseillais de polars jeunesse, qui mène des ateliers dans les écoles, pour donner justement ce goût des mots.

Pour écouter l'émission, c'est ici. 


samedi 8 juin 2024

Rencontre avec les CM2 de l'Institution Saint-Joseph Carnolès (O6)

Le 7 juin 2024, toujours aussi fidèlement, Stéphanie Bocognano m'a invité dans sa classe de CM2, cette fois à Roquebrune Cap-Martin, entre Nice et Menton. Un panorama féérique, entre oliviers, eucalyptus, citronniers, palmiers, entre mer et montagne.

Je la remercie infiniment, ainsi que les élèves, pour leur accueil chaleureux, leurs questions toujours pertinentes, leurs réactions fines à mes jeux de mots quand nous avons lancé la partie du jeu "La machine à fabriquer des polars". 

J'en profite pour saluer, encore une fois, le rôle essentiel des enseignants qui se démènent pour que les élèves soient des lecteurs attentifs, soigneux, passionnés, critiques, comme en témoigne la vidéo de l'interview réalisée par Stéphanie et ses élèves, sur la page Facebook de l'école.





Lire à voix haute, écrire avec un stylo

Mes interventions dans les écoles Saint-François d'Assise (au coeur de la Belle de Mai), Sacré Coeur (entre la place Jean Jaurès et le b...